MATT ELLIOTT (54) - Electro-ambiant :
Album : « The mess we made » 8 titres
C’est Matt Elliott, anciennement Third Eye Fondation, qui vient d’être passé
au crible par notre section d’écoute, et non sans mal en raison de la
complexité et de la fluidité de cet album. Certes, celui-ci date un peu
(2003), mais le genre "beat expérimental" n’a pas pris une ride.
Matt Elliott, qui pratique à l’heure actuelle une musique moins mécanisée,
plus minimaliste, plus naturelle, nous révèle au contraire avec cet album
qu’il a voulu explorer de fond en comble les limites de ses machines avant
le grand plongeon, le retour aux sources.
L’album,
macabre, lugubre et glauque, sonne merveilleusement dans notre "Ca" profond,
on y entend des cris désabusés, des grincements maléfiques, des accordéons
essoufflés et torturés, exprimant leur douleur dans un grondement d’orage,
avant qu’un boom ne les couvrent, et pour finir, les achèvent.
Fermons les
yeux, et écoutons « The Sinking Ship Song » ; ça y est, nous partons…nous
partons et nous vibrons au son de cette mélancolie qui nous propulse sur un
bateau russe bondé de marins ivres qui chantent pour oublier qu’ils
subissent les raz déferlants, et les nuits glaciales loin de leur famille ;
temps mort ; l’air est malsain…
Mystérieusement beau, le second titre « Also Ran » résume bien la conception
musicale du Sir Elliott.
L’émiettement de l’âme et du cœur est bien présent, il nous laisse béant,
dépouillé, seul face à nous même ; il se passe vraiment quelque chose à
l’intérieur de nous, piètres auditeurs succombant au piano léger, à la
contrebasse fantomatique et au violon véloce.
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S.R
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