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GREENFATHER  (70) - Rock-Metal :

Album :  « Electrochoc » 13 titres

greenfather
Malgré le faible ensoleillement dont nous avons bénéficié cet été, des nouveaux groupes brisent leur coque de noix et vont éclore lentement, pour notre plus grande satisfaction. C'est le cas de Greenfather qui nous était totalement inconnu jusqu'alors.
Tout d'abord précisons que l'album est agréablement bien ficelé, et le petit livret à l'intérieur est sympathique pour une formation si récente. Le nom du groupe, lorsqu'on le traduit littéralement en français est assez rigolo, aller, un petit effort !
Or, un compact disc n'est pas totalement fait pour être admiré pour son nom ou pour sa forme, mais pour ce qui sort sur nos enceintes ;  mais à partir d'ici, le problème surgit !
La qualité d'enregistrement est moyenne, mais on peut s'en contenter pour du home studio, par contre le reste est vraiment laid.
Très frappant, le chant est absolument hideux et n'est pas sans rappeler un grommellement lointain de cris émanant d'une soirée karaoké quelconque.
La partie musicale quant à elle, est un peu plus juste mais manque cruellement d'originalité. C'est relativement approximatif, et plutôt mou dans l'ensemble même si la tension monte sur les dernières chansons du cd.
Le rythme est très simpliste mais relativement carré, heureusement.
Les paroles sont pour la plupart chantées en français mais restent très basiques.
La reprise de "Mutter" (de Rammstein), transformé en "Vater", aurait pu être originale, mais encore une fois, le manque de travail se ressent et le chant, bien qu'en allemand, irrite notre ouïe.
C'est vraiment déplorable de proposer une galette si médiocre, à telle point que l'on se demande si ce n'est pas un vieux pré-mix archivé. C'est d'autant plus dommage que la mélodie, si elle aurait été un tantinet plus étoffée, serait assez prenante, mais la voix et le brouhaha des instruments, ne nous laissent pas savourer les rares bonnes notes, même avec la plus grande des concentrations.
Bref, c'est dur d'écouter le cd plusieurs fois, et on se demande bien pourquoi le logo du label "Trolls Prod " apparaît ici, alors qu'il nous avait habitué à un peu mieux autrefois...

Eve.J