AKI RISE  (71) - Metal Fusion :

Album :  « Comme des mouches » 6 titres

 
Vêtu d’une jaquette jaunâtre, on se questionne d’abord sur le contenu de ce cd. Or s’il est question de mouches dans le titre de cet album, on comprend immédiatement que nous n’avons pas affaire à une mouche tsé-tsé qui nous endormirait !
Aki Rïse est un groupe évoluant dans un registre de metal fusion en français, où des influences telles que Korn, Mass Hysteria ou encore Biocide sont perceptibles.
On remarque à travers cet album, relativement engagé, que les inspirations sont souvent le constat d’une réalité qui nous entoure, traitée sous un regard critique, aux paroles crues, provocantes mais sans être grossières à l’extrême. Dès la première chanson on perçoit la rage prononcée dans un cri de " Boucherie ou Bush rit " ornementée d’un très court solo à la guitare suivie d’une accalmie où l’on écoute attentivement les paroles qui sont très compréhensibles, comme sur le reste de l’album, et l’on y découvre des calembours et autres jeux de mots à la seconde ou troisième écoute.
La deuxième chanson est calquée sur une structure quasi similaire : démarrage sur les chapeaux de roues, break, transition calme, et feu d’artifice explosif pour le bouquet final.
Basse forte de son slap pour la troisième chanson, soutenue par un rythme saccadé et des paroles débitées rapidement aux intonations appuyées à la façon d’un rock fusion, le groupe parle de lui-même et « fout le dawa » !
« Zaporama » en cinquième position sur l’album commence par un assemblage de différents génériques télévisuels, on y entend un constat critique sur la t.v. (par exemple : " Mater les visions d‘autrui ! Ma télévision aux truies ! ") et ses programmations médiocres ; ce n’est pas sa courte durée de 3 min qui altérera sa qualité, elle est au contraire débordante d’énergie ; c’est sans doute la plus originale de l’album. La dernière est dans l’ère du temps, puisqu’il est question du MEDEF, et d’une culture " prolifric ", euh… nous n’en dirons pas plus, à vous d’en découvrir l’intégralité.
Bon album pour conclure, parfois un peu trop prévisible structurellement concernant les trois premières pistes, mais qui nous offre un panachage instrumental customisé pour bouger dans tous les sens, tout en cogitant sur certaines tournures textuelles ; intéressant !

S.R

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